MADRID (Reuters) - Si l'Espagne arrive enfin à vaincre le signe indien lors de l'Euro, Fernando Torres ne devrait pas y être étranger à condition que l'attaquant de Liverpool réponde enfin présent au niveau international.
L'ancien buteur de l'Atletico Madrid, aujourd'hui âgé de 24 ans, a fait plus que s'exiler en rejoignant l'Angleterre l'an dernier: il a changé de monde.
Contrairement à nombre de ses compatriotes, Fernando Torres n'a pas mis longtemps à s'adapter au style physique, haletant et spectaculaire du football anglais, terminant sa première saison chez les Reds avec un bilan fabuleux de 33 buts toutes compétitions confondues.
Sa vitesse, sa qualité technique et son physique d'athlète ont eu un impact immédiat, au-delà même des espérances, sur les performances de l'équipe dirigée par son compatriote Rafael Benitez.
Fabio Cannavaro, le capitaine de l'Italie qui évolue au Real Madrid, est le premier à saluer l'évolution fulgurante d'"El Nino".
"Fernando Torres a fait d'incroyables progrès. L'an dernier, je le considérais comme une mauviette, quelqu'un qui s'échappait. Mais depuis qu'il est en Premier League, il a explosé."
Le problème pour l'Espagne, c'est que Torres n'a jamais affiché en sélection nationale le rendement qui a toujours été le sien en club, à l'Atletico d'abord, où il fut nommé capitaine à l'âge de 19 ans seulement, à Liverpool ensuite.
Torres n'a trouvé le chemin des filets que deux fois depuis un an et demi en sélection, portant son modeste total de buts à 15 en 47 matches.
La faute en revient en partie au système de jeu espagnol, trop élaboré et manquant de spontanéité, dans lequel Fernando Torres a eu du mal à s'épanouir.
Dévoreur d'espaces, il préfère mille fois le style de jeu plus direct de l'Angleterre, où sa vitesse de course est utilisée à bon escient.
En l'absence de Raul, "El Nino" devra confirmer avec l'Espagne qu'il a bien grandi.
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