Le PSG a décidément du mal à conclure ses transferts : c'est aujourd'hui le dossier Stéphane Sessègnon qui semble dans l'impasse. Malgré des négociations suspendues, le meneur de jeu du Mans se montre néanmoins fermement déterminé à s'engager pour le club parisien.
Le Paris Saint-Germain ne compte pour l'heure qu'une recrue officielle, en la personne du buteur havrais Guillaume Hoarau. Ce n'est pourtant pas faute d'effets d'annonce et de discours ambitieux. Le dernier dossier qui coince est celui du milieu de terrain manceau Stéphane Sessègnon. L'international béninois, qui a acquis une dimension nouvelle cette saison sous les couleurs du MUC 72 (30 matches de L1, 5 buts), a déjà vu le PSG transmettre une offre au club sarthois. Mais le président Henri Legarda n'a pas jugé suffisante la somme de 8 millions mise sur la table. Le dirigeant réclamerait au moins 10 millions pour libérer son meneur de jeu de son contrat.
Motif d'espoir pour le PSG, le joueur, révélé en 2004-05 sous les couleurs de Créteil, est déterminé à rejoindre la capitale, sensible à la cour précoce et tenace dont il est l'objet. «Les dirigeants parisiens sont en contact avec mon agent, confirme mercredi Sessègnon dans Le Parisien. Et Paul Le Guen m'a appelé. C'était en fin de saison. Il m'a fait part de son projet et de l'intérêt qu'il me portait. C'était une sorte d'entretien. J'ai étudié toutes les propositions et c'est celle du PSG qui m'a le plus plu. J'ai vraiment envie de rejoindre ce club. Des contacts avancés ont été établis.» Franchir un nouveau palier, tel est l'objectif de Stéphane Sessègnon. Un paradoxe, étant donné les dernières saisons réussies par les deux clubs ?
Eviter le bras de fer
Pas du tout, répond l'Ecureuil du Bénin, qui a disputé sa première CAN cet hiver. «C'est une équipe qui joue la Coupe d'Europe et qui a l'ambition, dès la saison prochaine, de jouer les premiers rôles, poursuit Sessègnon dans Le Parisien. Ce challenge me convient…» Un bras de fer peut-il encore être évité ? Stéphane Sessègnon, qui a sans doute mesuré la fermeté de son président dans le dossier Romaric, exclut encore cette hypothèse. «Mon président a ses principes et il veut me garder. Mais j'espère qu'il comprend aussi mon envie. J'ai 24 ans et je dois continuer à progresser. Je pense que Paris m'aidera à le faire. Je ne doute pas un instant qu'on arrivera à trouver un accord.» Pour le PSG, une telle solution a un prix : 10 millions d'euros.