Pour son entrée dans la compétition, l'Equipe de France a été tenue en échec par la Roumanie (0-0). Les temps forts de la rencontre en treize clichés.
FRANCE-ROUMANIE (0-0). Toute la déception de Makelele au coup de sifflet final. Fidèle à lui-même, le Français a encore fait preuve d'une activité intense, autant sur le plan offensif que défensif.
L'équipe de France n'a obtenu qu'un résultat nul, lundi contre une Roumanie trop bien organisée (0-0), pour son entrée en lice dans l'Euro. Difficile d'obtenir plus qu'un point après un match à un seul tir cadré.
Beaucoup de champions d'Europe ont commencé leurs épopées par un match nul "tranquilou" lors de leur entame. Ce serait mentir de dire que les racines d'un troisième succès français à l'Euro étaient détectables dans le 0-0 concédé à la Roumanie, lundi à Zürich. Mais il faut se raccrocher au calendrier, autant qu'au reste, pour se convaincre que les Bleus vont sortir de ce groupe C très dense avec le rang dû à leur statut de finaliste à la Coupe du monde. Le reste ? Un match que le gardien roumain Bogdan Lobont a passé sans avoir à se mettre en valeur, exempt de toute occasion franche côté français. Même commentaire pour Grégory Coupet, dont la défense - aussi bien collective qu'individuelle - n'aura pas laissé une impression inoubliable. Avec un collectif désordonné, un 4-4-2 élastique plus que classique, l'équipe de France eut des moments de flottement sur le plan défensif et de véritable impuissance sur le plan offensif. Elle conserve aussi une vraie marge de manoeuvre sur le plan physique. Une montée en puissance comparable à celle de 2006 ne serait pas vue comme une intruse. Cela avait aussi commencé par un 0-0 fade, contre la Suisse, tiens donc. C'est un match où l'homme du match élu par l'UEFA a été Claude Makelele. Un match où il fallait colmater de partout.
Il est difficile de dire combien la Roumanie va remporter de matches avec les vertus affichées à Zürich. Il est déjà acquis qu'elle n'en perdra pas beaucoup. Tant de prudence, de virilité et de vice peut parfois agacer. Ils ne sont pas interdits par les règlements, et la Grèce en sait quelque chose. Dans un match où Chivu a donné un bel aperçu de sa classe, on a vu Goian, Tamas, Rat, Contra, Radoi, tout ce que l'équipe de Piturca compte comme élément à vocation défensive. Mutu, remplacé à la 78e, se réserve pour plus tard. Les joueurs de l'Est portent une lourde responsabilité dans le résultat a minima des Bleus. Ils les ont contenus avec une organisation infaillible et un investissement physique considérable. Le match fut à deux doigts de pourrir après la 45e. C'est presque un miracle que cela ne soit pas arrivé avec cet arbitrage ni bon ni mauvais, juste terriblement inconstant. La première impression fut pourtant que l'équipe de France avait pris ce match par le bon bout, avec ce qu'il fallait d'allant, de justesse technique, de volonté de s'imposer comme la patronne et de marquer vite. Cela ne dura guère plus de dix minutes. Par quelques tampons et des remontées de balle aussi brusques que difficiles dompter, les Roumains sont entrés dans leur match en écartant très vite des esprits français toute idée de supériorité.
Un seul tir cadré pour les Bleus
L'équipe de France eut plus souvent le ballon et conserva l'initiative, mais pour ne pas en faire grand chose à vrai dire. La justesse technique se fit progressivement plus discutable, alors qu'Anelka la jouait brouillon sur les rares ballons vaguement exploitables (9e, 33e, 37e). Le premier ballon cadré s'est dirigé vers Lobont à la 43e après un une-deux Benzema -Ribéry détourné. Le premier tir cadré, à proprement parler, à la 57e, sur un timide plat du pied du Lyonnais, servi par son nouveau complice. Le premier ? Le seul. La percée de Malouda côté gauche conclue par un tir proche de la lucarne (49e) révéla dès le retour des vestiaires ce qui ne tournait pas rond. Il y avait peu d'appels, pas beaucoup de spontanéité. Parfois, le porteur bleu dut affronter un trois contre huit dans les trente derniers mètres. Injouable. Il aurait fallu un excès d'imprudence ou un exploit personnel. Ils ne sont pas venus. Raymond Domenech envoya un message à la 71e minute en remplaçant Anelka par Gomis. Oui, Benzema l'a bien supplanté dans la définition du onze-type. Non, le sélectionneur n'en ferait pas trop pour faire basculer le score. A la 78e, il fit même entrer Nasri à la place du Lyonnais. Le match ne changea pas, et le banc français, à la toute fin, aurait signé pour conserver un score que les Roumains avaient entrepris de faire basculer sur un malentendu. Vendredi, il faudra faire mieux. Il faudra passer avant le dernier match contre l'Italie. Même à l'orange.
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